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Le tissage aux tablettes ou « tablet weaving »

Parmi les techniques de tissage connues, l’une des plus complexes est certainement le tissage aux tablettes ou « tablet weaving ». Cette technique tire son nom des plaquettes perforées utilisées pour contenir les fils de chaîne : elles étaient en cuir, en bois en os et en argile.

Cette manière de tisser permet une combinaison infinie de motifs riches en couleurs : la largeur des bandes obtenues varie selon le nombre de plaquettes utilisées et l’épaisseur du fil utilisé. Pour les périodes anciennes, la finesse du travail obtenu dépendait beaucoup de l’habilité au filage.

 

 

 

 

         

 

 

 

Exemples de rubans en laine et en coton confectionnés avec la technique du Tabletweaving 

           (© Reconstitution / Photographie Hélène Morin-Hamon)

 

 

 

 

 

Dans les fouilles archéologiques, il est rare de mettre au jour de tels artefacts : la préservation des matières organiques dans le sol comme le bois, le cuir et les textiles étant très difficiles. Cependant dans certaines conditions des tissus ont pu être retrouvés notamment dans les mines de sel, les tourbières, en milieu subaquatique et dans des sépultures comme dans les tombes à chars avec la présence d’oxydes de fer.

 

             

Tissage aux tablettes (Tablet weaving) (© Reconstitution / Photographie Hélène Morin-Hamon)

 

Des vestiges de tissage aux tablettes datant de la Protohistoire ont été découverts dans des pays aussi éloignés que la Scandinavie et l'Islande, la Chine et l'Égypte. En Allemagne des vestiges mis au jour à Heunenberg datent du VIe siècle BC. Tandis qu’en Autriche, dans les mines de sel de Hallstatt les bandes tissées retrouvées sont datées du VIIIe au IVe siècle BC

Le projet développé s’oriente vers un inventaire avec une étude des vestiges anciens connus et la mise en œuvre expérimentale de cette technique.